Quel plaisir de vous avoir rencontré !

Coucou les amis,

Avant de commencer, veuillez nous pardonnez de ne pas avoir envoyé la newsletter hier à 10h. Comme vous le savez, notre premier live de mercredi soir s’est très bien passé et j’avoue que j’étais trop fatigué pour préparer une bonne newsletter après… Pardon à ceux qui nous attendaient au tournant hier !

Nous avons tenté quelque chose de tout à fait nouveau mercredi et nous étions ravis de voir et d’entendre certains d’entre vous ! Pour ceux qui n’ont pas pu se connecter, nous allons mettre des extraits des échanges sur notre page Facebook.

Nous allons en organiser d’autres et je peux déjà vous dire que le prochain sera sur le rapport entre les écrans et les enfants 😉

Bonne lecture !

Louis

 

Sommaire

  • Chronique de l’équipe : La confiance en soi
  • 4 situations pour expliquer la parentalité positive (Partie 2)

  • Le conte de la semaine : Le petit tyran

 

Chronique de l’équipe : La confiance en soi

Je fais partie des nombreux adultes qui souffrent des conséquences de parents qui disaient : « tu es nul », « tu n’es pas capable de… ».

J’en connais qui s’en sortent par des psychothérapies, d’autres qui ne s’en sortent pas.

C’est dur d’être parent parce que rien ne nous y prépare.

Je suis certain que ceux qui détruisent la confiance en eux de leurs enfants ne s’en rendent pas compte. Ils veulent bien faire, ils ne savent juste pas comment.

Parce qu’il y a des compétences qui doivent s’apprendre et se travailler.

C’est un apprentissage de dire : « tu as fait quelque chose de nul » et non pas « tu es nul ».

« tu as raté ton gâteau », « tu ne sais pas bien faire un gâteau » et non pas « tu es mauvais en cuisine »

C’est la clé de la confiance en soi.

De plus, il n’y a pas les bons et les mauvais, il y a ceux qui sont entrainés et ceux qui ne le sont pas.

Le livre : « ne surestimez pas le talent » apporte la preuve scientifique qu’on ne nait pas génial pour quelque chose, on devient bon par l’entraînement.

La seule chose qu’on ne sait pas expliquer, c’est pourquoi on aime faire une chose et pas une autre.

Pourquoi Mozart s’en passionné pour la musique ? On ne sait pas.

Par contre, on sait parfaitement expliquer par quelle méthode, par quelle pratique il est devenu un compositeur « de génie ».

Avant de dire à un enfant qu’il est nul à quelque chose, il faut se poser les bonnes questions :

Est-ce que je peux reformuler en « tu fais quelque chose de nul » au lieu de « tu es nul »

Est-ce que cette chose l’intéresse ? Comment je peux améliorer l’intérêt de cette activité ? (si ça ne marche pas, ce sera très souvent par manque de motivation) Quelle incitation, récompense, valorisation, je peux mettre en place

Il n’y a pas de mauvais, il n’y a que des gens pas entrainés. Est-ce que le cadre est propice au développement de l’expérience, de la répétition.

Est-ce que nous sommes dans la zone de confort. Peut-être que la difficulté est trop élevée d’un coup. Est-ce un escalier ou de l’alpinisme ?

Est-ce que j’accepte mon enfant comme il est ou est-ce que j’essaye de lui plaquer un modèle. (le faire devenir comme moi par exemple)

La réponse à ces questions influencera beaucoup la confiance en lui de votre enfant. 

Comme c’est facile de dire ce qu’il faut faire et difficile de l’appliquer.

J’ai eu beaucoup de mal à transformer « tu es nulle » en « tu fais quelque chose de nul ». 

Ça m’a demandé beaucoup d’attention et d’entrainement.

J’ai perdu mon père quand j’avais 23 ans et je ne peux pas me défaire de cette envie de lui montrer que le nul a mieux réussi sa vie que lui. Ça me rend frustré et souvent obsessionnel. Comme si j’avais toujours quelque chose à prouver qui ne finira jamais.

Je ne souhaite pas ça pour ma fille.

Heu, c’est un gateau ? Ah d’accord, j’ai cru que c’était un pneu !

Et vous, comment parlez-vous à vos enfants ?

Stéphane

 

4 situations pour expliquer la parentalité positive (Partie 2)

Voilà la suite des mini épisodes que je vous avais proposé la semaine dernière pour expliquer la parentalité positive.


 

Le conte de la semaine : Le petit tyran

« Maman, mes chokopics!
Maman, il est où mon t-shirt rouge ?
Maman, mes lacets !
Maman, tu portes mon cartable ! « 

Avec Nico, c’est comme ça : dès qu’il veut quelque chose, il appelle sa mère et son vœu est exaucé. Pratique.
Mais aujourd’hui, maman a dit non. Ils sont allés au square et Nico a absolument voulu prendre le vélo à roulettes en plus du ballon vert.
 » D’accord, mais je te préviens, c’est toi qui le pousse, ton vélo, jusqu’au bout, et au retour aussi. Moi, je n’y touche pas.
– Oui, oui, a répondu Nico. »

Résultat : A l’aller, ça allait, c’est en pente. Au retour, c’était beaucoup plus dur, ça montait et il faisait chaud, et Nico a joué toute l’après-midi au ballon, il est fatigué.
« Maman….il a commencéà couiner.
-Non, Nicolas.
-Maman, aide-moi… S’il te plait.
-Tu as voulu le prendre, maintenant, débrouille-toi !
-Tant pis, je le laisse là ! »

Nico est sûr que maman va le ramasser, on ne laisse pas un beau vélo rouge tout neuf, comme ça, dans la rue !

« Eh bien, tu n’auras plus ton vélo et voilà tout ! »

Là, Nico est soufflé: maman est prête à abandonner le vélo et elle ne se fâche même pas… Nico y tient à son vélo, il l’a eu du père Noël quand même; alors Nico pousse et souffle, souffle et pousse le vélo jusqu’à la maison !
Maintenant, il boude dans sa chambre. Elle exagère, maman !

« Nico, voilà ton copain Tonio ! » 

Tonio, c’est un grand, il est allé en « colo » cette année, pour la première fois.
« C’était super, on a fait de l’escalade, des randonnées, des veillées, on a même inventé une histoire et on a fait un livre, regarde : Cette histoire se passe chez les indiens. Elan-avisé aperçoit le tourbillon de la mort, terrible tempête, qui fonce droit sur une tribu voisine. Il faut vite prévenir tous ces pauvres indiens pour qu’ils fuient. Elan-avisé envoie son perroquet qui parle parfaitement bien et grâce à lui, les indiens évitent la catastrophe et se réfugient dans la tribu d’Elan-avisé. Quelques jours plus tard, les indiens qui s’étaient sauvés décident de retourner dans leur camp, prêts à tout reconstruire courageusement. Ils s’attendent à trouver des dégâts épouvantables, tous leurs biens détruits… A leur grand étonnement, le camp est encore plus beau qu’avant, avec de magnifiques tepees…Et un homme est là, debout, au milieu… Le chef demande :
« Qui es-tu ?…Comment as-tu fait cela ?…
-Je suis un génie, il m’a suffit de dire cette formule : « Souffle sur le malheur et la beauté apparaîtra » pour reconstruire votre campement.
La tribu décide d’en faire leur chef et lui donne le nom de OITITOU. Ils lui laissent le plus joli tepee. Les indiens profitent beaucoup du génie et lui demandent toutes sortes de choses :
« Tu peux nous amener la nourriture ?
– Tu peux créer un lac dans le camp : on aura de l’eau, des poissons…
– Construis-nous les plus belles flèches du monde avec les plus beaux arcs, et des lance-pierres géants et des catapultes pour nous défendre.
-Amène-nous les plus beaux chevaux… »
La vie est devenue très facile pour les indiens. Le génie, lui est débordé! Or, non loin de là vit une sorcière aux cheveux verts, la sorcière Mortadelle, elle déteste les indiens, son seul but est d’en faire ses esclaves. Il lui faut neutraliser ce génie qui les défend. Elle fabrique un chapeau maléfique qui enlève les pouvoirs magiques. Un matin, elle envoie son aigle, Diabolique, poser le chapeau sur la tête du génie pendant qu’il dort. Oititou le génie devient un homme normal, tout ce qu’il avait fait pour les indiens disparaît, les jolis teepes, les totems, le lac et ses poissons d’or…Tout triste, il pleure et s’en va du village… Les indiens le laissent partir, sans une parole réconfortante, sans essayer de le retenir, rien. Alors, Mortadelle, la sorcière, s’empare de la tribu et fait des indiens ses esclaves, elle ordonne : « Donnez-moi à manger ! Creusez-moi un lac, que j’aie de l’eau et des poissons ! Donnez-moi le plus beau cheval ! Défendez-moi, ce doit être le but de votre vie ! » Et les indiens comprennent qu’eux aussi, ils ont mal agi avec le génie.

-Alors, demande Tonio, elle te plait notre histoire ?
-oui, elle est chouette, mais ça se termine comme ça, ils restent esclaves de Mortadelle ?
-Ben, oui !
-Parce qu’ils y ont été un peu fort avec Oititou ?
-Ben…Oui !
-Oui, maintenant, ils doivent tout faire eux-même. »
Nico baisse la tête et rajoute doucement: « 
Comme moi, je dois pousser mon vélo moi-même. Mais c’est parce que j’ai été un peu fort avec Oititou-maman ! »

© Sabine D’Halluin

 

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