Ce qu’il faut savoir pour adopter la parentalité positive
Vous vous êtes sans doute déjà demandé quelle était la meilleure manière d’éduquer votre enfant. Tout parent a son style d’éducation. Parmi les possibilités, la parentalité positive est la plus recommandée. Très loin d’être laxiste pour autant, cette méthode d’éducation bienveillante a pour principe de base que le parent se mette à la place de son enfant pour comprendre ce qu’il vit et l’accompagner dans son développement. Il s’agit avant tout dans ce mode d’éducation d’être un confident, un ami, un conseiller et un père pour votre enfant.
Les enjeux de la parentalité positive
Parfois appelée éducation bienveillante, éducation respectueuse, discipline positive ou éducation non violente, le cœur de cette approche alternative reste le même : le respect de l’enfant, tant physique que psychologique.
Pensez à votre plus tendre enfance, vous avez peut-être en tête un souvenir qui vous revient : vous vouliez vous lancer dans une nouvelle activité et que vos parents soient fiers de ce que vous aviez accompli mais le résultat vous déçoit. Vous avez reçu une remarque déplaisante et négative. Finalement, vous n’avez plus envie de recommencer car vous avez l’impression de faire mal.
Pourquoi ne pas envisager la parentalité autrement ? Si votre enfant s’énerve, pleure, casse, n’y aurait-t-il pas une raison à ces comportements ? Selon son âge, comment fonctionne-t-il ? Son cerveau est en formation, est-ce que cela influe sur son attitude ? Tout à fait. Une approche bienveillante peut vous permettre de gérer plus facilement les situations complexes.
Le premier concept à intégrer pour adopter la parentalité positive est d’encourager le dialogue, le respect mutuel et l’écoute. L’accompagnement de votre enfant vous permettra de comprendre pourquoi il agit d’une certaine manière et de lui proposer des solutions.
6 principes de base de l’éducation bienveillante
Une éducation bienveillante fait appel à l’observance de quelques principes de base.
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Prenez du temps pour vous
Se libérer du stress quotidien est très important. Les enfants prennent beaucoup de temps et d’énergie. Prendre un peu de temps pour répondre à ses besoins et pour sortir de son rôle de parent va permettre de relâcher un peu la pression. Vous vous sentirez mieux et ce sera donc bénéfique à tout le monde.
Ne vous culpabilisez pas d’aller vous promener pour vous ressourcer, car pour aider les autres, vous avez besoin de commencer par bien vous occuper de vous. De plus, cela vous permettra de vous vider la tête. Vous pouvez donc essayer de modifier légèrement votre organisation afin de récupérer quelques minutes pour dédier un moment à vous-même. Appelez un proche, profitez d’un rendez-vous chez le coiffeur ou détendez-vous sur la terrasse : faites ce dont vous avez envie.
La bonne humeur se crée de diverses manières. L’idéal serait que vous arriviez à vous intégrer à ces moments magiques en les associant à tout ce qui vous procure bien-être et plénitude. Il est important que vous compreniez bien que vous pouvez prendre du temps pour vous tout en étant avec votre femme. C’est aussi une manière efficace de faire le vide. Nul besoin de vous rappeler combien un moment sexuel gratifiant peut relaxer et détendre.
L’éducation non violente appelle à une perpétuelle remise en cause de soi-même et un constant désir de comprendre l’enfant. Et vous ne pourrez faire toutes ces choses si vous ne prenez pas le temps d’échapper à la pression quotidienne du travail, des rapports sociaux et des incompréhensions liées à la vie de couple. Ne pas le faire souvent pourrait vous amener involontairement à déverser votre colère sur vos enfants, expression de la mauvaise gestion de vos frustrations personnelles accumulées.
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Ecouter et respecter les besoins de l’enfant
Les enfants peuvent avoir tendance à tendre vers la colère ou les pleurs lorsqu’une situation les dépasse. Un bon réflexe est de se demander s’il a bien mangé, a bien dormi, est en manque de câlins, d’attention ou s’il a été sur-stimulé.
En effet, tout cela peut avoir un effet sur l’humeur et l’attitude de votre enfant.
Dans une telle situation, vous pouvez encourager la communication et essayer de comprendre ce qui se passe. Expliquez-lui que s’il vous raconte ce qui le dérange, vous pourrez essayer de l’aider. Si l’enfant exprime ses besoins de manière claire et que le parent les prend en compte, cela permet de construire une relation plus calme et positive.
Ainsi, votre enfant n’aura plus du mal à exprimer ses craintes et à vous confier ses doutes ou peurs les fois à venir. Car il aura intégré dans son subconscient que vous l’écoutez chaque fois qu’il en aura besoin. Il retiendra aussi que vous l’aiderez à trouver la solution à son problème, quelque qu’il soit, et donc qu’il peut compter sur vous.
Dans une telle situation, vous pouvez encourager la communication et essayer de comprendre ce qu’il se passe. Expliquez-lui que s’il vous raconte ce qui le dérange, vous pourrez essayer de l’aider. Si l’enfant exprime ses besoins de manière claire et que le parent les prend en compte, cela permet de construire une relation plus calme et positive.
En guidant votre enfant, vous pouvez lui faire comprendre pourquoi il agit de telle ou telle manière et, surtout, vous pouvez lui apprendre à mieux gérer ses émotions. C’est un apprentissage de plusieurs années, rien ne se fait du jour au lendemain. Mais plus son cerveau se développe, plus il apprend à communiquer et à gérer ses émotions.
La parentalité positive ne signifie pas qu’on laisse tout faire. Cela signifie qu’on essaie de se comprendre et qu’on communique calmement. Le parent ne devient pas laxiste en répondant à tous les désirs de l’enfant mais il cherche le sens caché des crises et des comportements inacceptables en renforçant le lien de confiance.
3. Gérer l’émotion de votre enfant
Gérer les émotions de l’enfant et lui apprendre à gérer ses propres émotions est sans doute l’aspect le plus sensible de la parentalité positive. Il y a donc ici deux situations différentes appelant chacune une bonne connaissance des émotions de votre enfant
La gestion efficace des émotions de votre enfant doit toujours commencer par un dialogue empathique. Vous vous en sortirez mieux en suivant ces quelques conseils :
- Reformuler l’émotion de l’enfant montre qu’on comprend son ressenti et qu’on attache du prix à ses aspirations. Cela peut se faire à travers des phrases comme « Je vois ta colère » « tu es triste » « tu as très peur », etc. Vous devez absolument éviter les jugements et les commentaires à ce niveau-là. Ce n’est qu’après cela que vous pourrez le consoler.
- Le laisser exprimer son émotion jusqu’au bout est primordial. L’une des manières de permettre à votre enfant d’extérioriser son émotion est de le prendre dans vos bras et de le laisser pleurer fort jusqu’à un retour au calme.
- Mettre à disposition des outils d’expression d’émotion. Proposer par exemple à l’enfant d’exprimer son ressenti et de nous raconter ce qui s’est passé va lui permettre de mettre la bonne distance entre sa réaction et ses émotions. Il existe bien d’autres outils d’expression selon l’âge de l’enfant comme : organiser un coin de retour au calme dans la maison, créer un sac émotion, etc.
- Eviter de mettre de l’eau sur le feu en cas de colère, c’est-à-dire ne pas aggraver les choses. La colère étant l’émotion la plus difficile à gérer autant chez les adultes que chez les enfants, il est très important d’éviter les paroles accusatrices ou les injures lorsque l’enfant s’exprime par la colère.
Dans cet ordre d’idée, vous devez absolument éviter de culpabiliser votre enfant en le comparant à ses frères et sœurs par exemple. Vous devez aussi éviter de lui faire la morale en situation de crise ou de répondre à sa colère par la colère. Le contraire ne fera qu’endurcir sa position. Ne jamais aussi donner l’impression à votre enfant de minimiser sa colère.
4. Apprendre à votre enfant à gérer ses propres émotions.
Un enfant capable de contrôler ses émotions et d’en gérer l’intensité réagit mieux aux situations de la vie. C’est pourquoi vous devez apprendre à votre enfant comment gérer ses propres émotions. La question courante que se posent plusieurs parents est le comment ? Suivez ces deux étapes et certainement vous parviendrez à faire de votre enfant une personne stable et posée émotionnellement.
Reconnaître les émotions
La gestion des émotions commence avec la reconnaissance de celles-ci. Enseigner les émotions de base à votre enfant, comme la joie, la tristesse, la colère, la peur en mettant précisément l’accent sur le langage corporel associé à chaque émotion : sourcils froncés quand on est fâché, sourire quand on est content, larmes quand on est triste, yeux grands ouverts quand on a peur, etc. Les émotions les plus complexes telles la déception, la culpabilité et la mélancolie seront enseignées beaucoup plus tard.
Contrôler ses émotions
Exprimer son émotion est différent d’agir sur le coup de l’émotion. Dans le premier cas l’enfant vous dit par exemple qu’il est fâché parce que vous ne lui avez pas acheté son jouet comme promis. Dans le second cas, l’enfant se met à casser des objets dans la maison parce que vous ne lui avez pas acheté son jouet. Ce que vous devez apprendre à votre enfant est comment maîtriser ses émotions même s’il avait envie de briser des objets quand il n’est pas content. L’une des meilleures stratégies pour apprendre à votre enfant à contrôler ses émotions est l’exemple. Essayez de lui donner le bon exemple.
Si face à une situation vous vous sentez contrarié, perturbé ou en colère, exprimez certains de vos sentiments à voix haute et ce que vous faites pour vous sentir mieux quand quelque chose vous dérange. Vous pourrez par exemple dire : « Je suis déçue que maman ne soit pas déjà rentré pour nous faire à manger, mais je vais regarder un bon film à la place. » C’est une excellente manière d’apprendre à votre enfant comment se comporter quand il est en colère.
5. Connaître les étapes du développement de votre enfant
Nous ne vous demandons pas de devenir neurologue, rassurez-vous. Sans oublier que chaque enfant a son propre rythme, on sait que faire lacer ses chaussures à un enfant de deux ans est pratiquement impossible. Toutefois, il existe des étapes conventionnellement établies du processus de développement d’un enfant. Et vous ne pourrez efficacement adopter la démarche de l’éducation bienveillante en ignorant ces étapes.
Comprendre les différentes étapes vous permettra d’être plus en confiance, de comprendre la manière dont votre enfant pense et de vous adapter en fonction de ses capacités. En effet, les enfants ne réagissent pas exactement aux situations de la vie comme les adultes.
Ils sont encore émotionnellement frêles, et la notion de ce qui est bien ou mal n’est pas encore profondément ancrée dans leurs consciences. C’est pourquoi vous devez connaître les étapes de leurs croissances pour être capable de faire preuve de bienveillance même quand vous jugerez leurs actes très ou trop graves. Au final, cela vous évitera de nombreuses frustrations.
De la même manière, comprendre les étapes du développement du cerveau et ses effets sur le contrôle des émotions peut grandement vous aider à savoir comment réagir. Certaines phases du développement sont marquées par des comportements particuliers. Ces phases sont tout à fait naturelles. Vous pouvez accompagner votre enfant pour qu’il se connecte mieux à ses émotions. Cela lui permettra de les comprendre et de mûrir.
6. Moins de cris
La parentalité positive ne signifie pas fuir le conflit en répondant positivement à toutes les demandes de l’enfant. Exercer son autorité avec douceur, cela s’apprend mais c’est possible. Le parent apprend à inclure son enfant dans la solution lorsqu’il y a un problème. De cette manière, il évite de crier mais rend son enfant responsable de ses actes. En d’autre termes, le parent n’utilise pas la peur pour asseoir son autorité.
Quel souvenir que celui où nous pleurions à table avec nos parents qui nous forçaient à finir notre assiette. Résultat : des cris, des pleurs et des punitions. Il existe de nombreuses manières d’encourager votre enfant à manger une nourriture variée. Vous pouvez lui faire découvrir les fruits et légumes en allant au marché, l’inclure dans le choix des repas, montrer que vous mangez varié afin de l’encourager et le féliciter lorsqu’il essaie un nouvel aliment.
Si votre enfant joue avec la nourriture, renverse les verres à table, vous pouvez lui expliquer pourquoi vous voulez qu’il respecte la nourriture et que vous avez travaillé pour préparer ce repas. En agissant ainsi, vous parviendrez non seulement à lui faire adopter la bonne attitude, mais aussi et surtout à le rendre responsable. L’autre effet d’une telle démarche est que vous lui apprenez ce faisant à maîtriser ses émotions, et à communiquer par l’amour et le dialogue. Il y a de forte chance que lui aussi éduque ainsi son enfant une fois père.
7. Acceptez votre part de responsabilité
Le parent parfait n’existe pas. C’est un mythe ! Nous faisons tous des erreurs et il n’y a pas une seule bonne manière d’éduquer ses enfants.
La parentalité positive peut aider à faire diminuer le nombre de crises et de caprices mais ne vous mettez pas non plus trop la pression, vous n’êtes pas un mauvais parent et rien n’est jamais parfait.
Nous sommes tous fatigués, inquiets ou occupés parfois et cela peut avoir des effets sur les relations parent-enfant. Parfois, il vaut mieux faire un petit sacrifice pour faire en sorte que son enfant soit bien reposé ou ait eu suffisamment d’affection. Les enfants sont habitués à avoir un certain rythme et une certaine routine, lorsque celle-ci est un peu trop déraillée, cela peut avoir un effet sur leur humeur.
Par exemple, en décidant de sauter la sieste de votre enfant pour pouvoir partir en promenade plus tôt, vous risquez de ne pas pouvoir profiter du moment car votre enfant ne sera pas en forme et aura des sauts d’humeur.
Nous faisons tous des erreurs. Quand c’est le cas, vous pouvez vous excuser auprès de votre enfant. Vous êtes leur premier exemple, la personne qu’ils imitent et admirent. Si vous vous excusez, non seulement il vous pardonnera probablement très rapidement mais cela peut enlever ce sentiment de culpabilité que nous pouvons ressentir après avoir pris un ton trop sec ou avoir crié.
Et puis, ne sous-estimez pas le magnifique don des enfants à reproduire ce que vous faites. Vous excuser auprès d’eux leur apprendra aussi à s’excuser auprès des autres lorsque c’est nécessaire.
8. Les règles de la maison
Pour l’établissement des règles, il est conseillé de suivre quelques conseils.
L’implication des enfants
Impliquer votre enfant dans la rédaction des règles est une bonne solution pour l’encourager à les suivre. Elles ne sont pas imposées par vous mais tout le monde les établit ensemble. La conséquence de l’implication de l’enfant dans la rédaction des règles de la maison est qu’il se l’approprie automatiquement. Il ne voit pas les règles comme quelque chose qui lui est imposé, mais plutôt comme une décision personnelle. Il s’exécute donc spontanément et joyeusement.
Tout le monde respecte les règles
Comme nous l’avons dit, l’enfant a tendance à imiter ses parents. Vous pouvez utiliser cela à votre avantage. Si votre enfant voit que vous respectez vous-même les règles établies, il le fera bien plus facilement. Par exemple, s’il vous voit garder vos chaussures dans la maison alors que les règles stipulent qu’il faut les enlever, il aura naturellement tendance à ne pas comprendre la règle et à ne pas la suivre.
Si vous avez plusieurs enfants, les règles peuvent bien sûr varier. Dans ce cas, il sera nécessaire de les adapter selon l’âge de chaque enfant. Un enfant de 3 ans ne sera pas capable de la même chose qu’un enfant de 7 ans. Ainsi, il est conseillé dans la répartition des tâches de confier les tâches les plus pénibles aux plus âgés.
Cependant, si la tâche dans son exécution implique une trop grande exposition à l’entourage, il vaudra mieux la confier aux plus jeunes. Sinon l’égo blessé de l’adolescence aidé par les caprices de son âge pourrait amener cet enfant à refuser d’exécuter certaines tâches.
Par exemple, ne demandez pas à l’aîné adolescent de nettoyer la cour alors que ses plus jeunes frères travaillent à l’intérieur. Il pourrait le prendre comme une punition, une injustice plutôt que comme une tâche, et par conséquent, refuser de s’exécuter.
Objectif simplicité
Lors de la rédaction et de l’explication, utilisez des phrases courtes et un vocabulaire très simple. Inutile de bombarder votre enfant avec un long discours, il comprendra probablement mieux en quelques mots. Si vous le pouvez, utiliser des expressions imagées, ou accompagnez vos règles d’une histoire passionnante qui éduque sur le bien-fondé des règles que vous rédigez ensemble. Les enfants comprennent mieux avec des images.
Construisez aussi des phrases motivantes qui poussent à l’action, tout en faisant ressortir l’impact positif pour la famille du respect des règles ou de l’exécution des tâches. Une fois la raison de ces règles comprise et acceptée de tous, leurs exécutions ne souffriront d’aucune réticence.
Contenu et formulation
Pour éviter toute négociation, chaque règle est assortie de conséquences logiques. Si j’ai blessé quelqu’un, je demande pardon. Si j’ai fini de manger, je demande la permission pour quitter la table. Cela est très important, dispose l’enfant à reconnaître sa faute et à comprendre qu’on le punisse quand il fait mal.
Par ailleurs, cela le prépare psychologiquement à intégrer la société. Il n’aura pas du mal plus tard à assimiler l’implication des rapports sociaux. Puisque la société est régie par des règles et des lois dont la violation entraîne des sanctions, des privations de libertés ou des condamnations à mort.
Pour ce qui est de la formulation des règles, essayez d’opter pour des phrases positives plutôt que des interdits. De cette manière, on évite l’aspect négatif de ‘ce qu’on ne peut pas faire’ et on encourage plutôt les comportements positifs. Par exemple en lieu et place de « ne criez pas dans vos chambres » écrivez plutôt « gardez le silence dans vos chambres ».
Constance
Une des règles d’or pour le bon fonctionnement est la constance. Les règles et leurs conséquences doivent toujours être les mêmes afin d’être acceptées et suivies par l’enfant.
Non seulement ces règles doivent être les mêmes sans se contredire entre elles, mais encore elles doivent être les mêmes pour tous. Le cas contraire pourrait créer une impression d’injustice ou de favoritisme, ce qui aura pour conséquence de mettre à mal le vivre ensemble.
Lorsque les règles sont créées, on fait le tour ensemble afin de les expliquer. De même dès qu’on en ajoute une, on pense à prendre le temps pour mettre tout le monde au courant.
Bien sûr, être constant ne veut pas dire qu’il ne peut pas y avoir d’exceptions lors d’événements festifs par exemple. S’il y a une grande fête à la maison avec des invités portant leurs chaussures et allant du jardin à l’intérieur, l’enfant comprendra très bien qu’il peut lui-aussi garder ses chaussures ce jour-là. Il fera tout de même la distinction entre un jour particulier et le reste de l’année.
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